Syndrome du canal carpien

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  Auteur(s) : Dr Shanan Khairi
  Date de dernière édition : 5/11/2022

Le syndrome du canal carpien désigne l'ensemble de la sémiologie clinique secondaire à une réduction du diamètre du canal carpien. Dominé par des manifestations neurologiques (tronculopathie du nerf médian) et/ ou vasculaires (acrosyndrome vasculaire), il est très fréquent, voire banal. Il peut être idiopathique (cas le plus fréquent) ou secondaire.

Notions d'anatomie et de physiopathogénie

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Etiologies

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Clinique

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Examens complémentaires

Vitesses de conduction nerveuses (VCN) et électromyographie (EMG)

La réalisation de VCN constitue l'examen nécessare et suffisant à l'établissement du diagnostic électrophysiologique. Elle comprendra au minimum l'étude des nerfs médian et cubital, en ce compris les ondes F. Si l'examen est normal malgré une suspicion clinique raisonnable, on réalisera également une étude comparée médian-cubital. En cas de négativité et de symptomatologie très récente (moins de deux mois), on répétera l'examen à quelques mois de distance (possible retard entre les manifestations cliniques et électrophysiologiques ou objectivation d'une dégradation des paramètres même s'ils restent dans les limites de la "normale").

L'EMG proprement dite n'est pas nécessaire pour établir le diagnostic. Douloureuse et d'interprétation subjective, sa réalisation ne doit être envisagée que dans certains cas particuliers.

Echographie du poignet

D'interprétation subjective, elle peut mettre en évidence des signes anatomiques de compression et/ ou de souffrance du nerf médian. Son utilité diagnostique est limitée. Elle est habituellement réalisée en cas de clinique atypique (recherche d'arguments objectifs supplémentaires), d'hésitation quant à un geste opératoire (recherche de signes "de gravité") ou en cas d'évolution post-opératoire défavorable (échec de la libération du nerf ? complication ?).

Biologie sanguine et divers

Elle n'a de place que pour le diagnostic étiologique. L'immense majorité des cas est idiopathique, sans pathologie sous jacente. Il est raisonnable de réaliser systématiquement : TSH, T3, T4, hémogramme, VS, électrophorèse des protéines, hémoglobine glyquée, facteur rhumatoïde (FR), FAN, ANCA, sérologie HIV. Toute autre analyse n'est à discuter qu'en cas d'autre anomalie clinique suggestive.

De même, tout autre examen (radiographies, capillaroscopie, IRM, scintigraphie isotopique,...) ne se justifie qu'en cas de contexte clinique évocateur de pathologies particulières.

Diagnostic différentiel

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Prise en charge thérapeutique - Traitements

Prise en charge médicale

Dans la majorité des cas, une prise en charge non chirurgicale pourra être tentée en première intention et sera suffisante. Elle consistera à proposer une attelle noctune du poignet, à réaliser des infiltrations locales de corticoïdes du ligament annulaire du carpe (généralement une série de trois infiltrations à titre d'essai) et, bien sûr, à éduquer les patients à l'éradication des facteurs positionnels favorisants (ex : éviter certains mouvements pour les femmes de ménage, utiliser une extension de clavier repose-poignet pour ceux travaillant fréquemment sur des ordinateurs,...).

Prise en charge chirurgicale

Une prise en charge chirurgicale (section du ligament annulaire du carpe +- divers pour libérer le nerf) réalisée par un chirurgien orthopédiste ou un neurochirurgien sera à discuter dans certains cas :

  • Présence d'un déficit moteur ou d'une amyotrophie
  • Echec de la prise en charge médicale : persistance d'une symptomatologie nuisant à la qualité de vie (critère très subjectif) ou résultat satisfaisant mais nécessitant des infiltrations itératives très rapprochées
  • Eventuellement, selon les préférences du patient
  • Plus discutable : selon des critères de gravité électrophysiologiques

Prise en chargfe étiologique

L'immense majorité des cas est idiopathique et ne nécessite donc aucune prise en charge étiologique. Les autres cas nécessitent bien sûr la prise en charge conjointe de la pathologie causale ou associée éventuelle (ex : diabète, hypothyroïdie,...).

Auteur(s)

Dr Shanan Khairi, MD